Bonga

Semba

Le regard malicieux, un grain de voix chaud, ébréché, un chant abrasif, comme une fêlure laissant passer la lumière et la mélancolie. Depuis plus de cinquante ans, Bonga, le chanteur des faubourgs de Luanda, déjoue les frontières musicales et géographiques de l’Afrique au Portugal, de Paris à Rotterdam. Depuis « Angola 72 », son premier album et le succès de « Mona Ki Ngi Xica », un lamento à la profondeur atlantique insondable, Bonga parcourt les scènes du monde entier, partout chez lui mais pourtant toujours relié à cette Angola qui l’a vu naître et qu’il ressuscite en une poignée de mots, dans laquelle il puise les rythmes du Semba, musique-racine de ce pays que les esclaves bantous emportèrent avec eux au Brésil. Messages de contestation et d’espoir, ses chansons racontent la violence coloniale et les aspérités politiques de son pays dans une veine mélancolique inépuisable, battante au rythme des dikanzas (percussions). Trente-deux albums plus loin, Bonga soulage encore et toujours les bleus de l’âme avec sa voix. Une soirée de haute voltige musicale pour côtoyer les étoiles.

Trajectoires

Bonga

Fils d’accordéoniste, né en 1943 à Kipiri (Angola), Bonga Kuenda, de son vrai nom (trop colonial) José Adelino Barcelo, a toujours milité contre le colonialisme et la domination portugaise.Il vit dans la banlieue pauvre de Luanda où naît un nouveau mouvement artistique : le Semba. Il intègre le groupe de son père en jouant de la dikanza, un morceau de bambou sur lequel on frappe, très subversif car symbole d’un retour aux racines africaines. Il monte ensuite son propre groupe « Kissueia ». En 1966, athlète et footballeur, il s’exile au Portugal, s’installe à Lisbonne et poursuit son combat politique. C’est à Rotterdam, où il est contraint de fuir, qu’il écrit et compose « Angola 72 », un premier album européen qui devient par la suite un classique. Depuis, Bonga a sorti des dizaines de disques, enchaînant les tubes planétaires et les concerts où la chaleur de sa musique prend toute son ampleur.

SAM.

2 DÉCEMBRE

20:00

ESPACE SARAH BERNHARDT
82 bd Paul Vaillant Couturier
95190 Goussainville
5 ~ 10 €
01 39 88 96 60
billetterie@ville-goussainville.fr

Distribution

Bonga — chant, congas, dikanza
Betinho Feijo — guitare
Hernani Pinto Lagrosse — basse
Ciro Lopes — accordéon
Estevao Da Silva — batterie

Mentions

© Alex Tome