Boubacar Traoré
+ Moh ! Kouyaté

Boubacar Traoré

Blues malien

À 80 ans passés, « Kar Kar » fait encore dribbler les notes bleues du bout de sa guitare acoustique. L’unique représentant du blues malien – depuis la mort d’Ali Farka Touré – mêle comme nul autre les limons du fleuve Niger à ceux du Mississippi en empruntant autant à la kora, de tradition khassonké, qu’aux phrasés des grands bluesmen afro-américains du Sud profond tels que Blind Willie McTell, Robert Johnson, Muddy Waters… Depuis les Sixties, Kayes, l’indépendance, « Mali twist » en boucle à la radio, le vent du succès, les années creuses, les années fastes, Boubacar, sous sa casquette, chante toujours le blues comme nul autre pareil. Ses arpèges comme sa voix chaude et grave n’ont pas pris une ride, ils sillonnent encore les scènes du monde entier, preuve en est que le blues mandingue a encore de longues années devant lui.

Trajectoires

Né dans les années 40 à Kayes (Mali), Kar Kar, surnommé ainsi en référence au dribble du football qu’il pratique assidûment pendant sa jeunesse, est un pionnier de la musique malienne moderne. Après 20 ans d’absence, alors qu’une rumeur le disait mort, un journaliste le retrouve et le remet au-devant de la scène. Il sort son premier album, « Mariama » en 1990, juste après avoir émigré en France, et connait un succès international. En 2005, il publie « Kongo Magni ». En 2017, il part enregistrer en Louisiane son album « Dounia Tabolo » (Lusafrica) aux côtés de Leyla McCalla, Corey Harris et Cédric Watson.

JEU.

21 DÉCEMBRE

20:00

THÉÂTRE GÉRARD PHILIPE
59 bd Jules-Guesde
93200 Saint-Denis
6 ~ 23 €
01 48 13 70 00

Distribution

Boubacar Traoré — chant, guitare
Jérémie Diarra — percussions
Vincent Bucher — harmonica

Mentions

© Nkrumah Lawson Daku

Moh ! Kouyaté

Guinean acoustic jazz - inédit

Moh! Kouyaté, le globe-trotter du groove, s’impose comme l’une des nouvelles voix de Guinée Conakry et révèle ses riffs électrisants dans une fusion de blues, de rock, de funk, d’afrobeat et de musique traditionnelle. Moh! bouleverse par son jeu tout-terrain influencé par B.B. King, Jimi Hendrix, Sékou Diabaté du mythique Bembeya Jazz National et d’autres génies de la guitare. Si l’artiste avait revisité, à l’occasion d’Africolor 2020, le répertoire traditionnel guinéen avec Guinea Music All Stars, en modernisant quelques standards des grands orchestres de Conakry, il va cette fois-ci à l’essentiel en signant « Mökhöya », un nouveau projet qui démontre bien qu’il n’existe d’autres frontières que celles que l’on s’impose. Intimiste, en formule quartet, il s’entoure pour l’occasion d’un All Stars de cordes acoustiques où kora et violoncelle sont les invités d’honneur. Un projet concocté lors du confinement, de quoi débrancher les amplis et revenir à l’essence même de la musique.

Trajectoires

Guitariste hors pair et chanteur, Moh s’est formé à la musique en Guinée, son pays natal, auprès de sa famille, impliquée dans la vie musicale de Conakry. Il se forge une oreille en écoutant le Bembeya Jazz, le Syli Authentique, Kouyaté Sory Kandia, Ousmane Kouyaté, puis il découvre de nouveaux styles de jeu avec Georges Benson, Django Reinhardt et Jimi Hendrix. Avec son groupe Conakry Cocktail, il invente un son guinéen moderne. En 2007, il pose ses valises en France et découvre la scène afro-jazz de Paris. Il multiplie les rencontres humaines et artistiques telles que Daara J Family, Awa Ly, Vincent Segal, Cyril Atef, Hilaire Penda… En 2015, il compose son premier album « Loundo ».  En 2017, il sort son deuxième album « Fé Toki » dans lequel il partage sa vision d’une nouvelle Afrique. En 2020 il créé le groupe Guinea Music All Stars et se produit à Africolor 2021.

Distribution

Moh ! Kouyaté — guitare, chant
Thomas Alfonso – trompette
Bruno Ducret – violoncelle
Amadou Bangoura – percussions
Mamadou Soumano – kora

Mentions

© Valérie Dorpe