INDÉPENDANCES CHA CHA - MALI & CONGO

Vladimir Cagnolari / Emil Abossolo
Jocelyn Balu & Emil Abossolo
Abou Diarra & Lass Kader Touré

En 2020, dix-sept pays d’Afrique fêtent le soixantième anniversaire de leur indépendance. Au Congo, on joua encore une fois l’Indépendance Cha Cha, le célèbre morceau qui célébrait, le temps d’une danse, l’unité retrouvée et la liberté promise. Toute l’Afrique francophone, en son temps, l’avait adopté.

Mais l’indépendance, qu’est-ce que ça voulait dire il y a soixante ans ? Ce spectacle revient sur ces années de basculement, dans la tête et les mots des personnalités qui en furent les emblèmes et qu’on a appelés « pères de la Nation ».

Indépendances Cha Cha est une visite dans les couloirs du temps, durant laquelle les spectateurs traversent une galerie dont les portraits s’animent.

Le Congo : Lumumba, une comète dans le ciel des indépendances​

Nous continuons avec le Congo, qui a une histoire assez folle, celle de Patrice Lumumba, devenu emblématique des espoirs déçus, gâchés, confisqués par le jeu des impérialismes. Les puissances coloniales ne se sont pas arrêtées avec les indépendances, elles se sont reconverties d’une autre manière et se sont insérées dans la dynamique de la guerre froide, dans laquelle l’Afrique s’est retrouvée prise. le cas de Lumumba raconte bien ça. Son histoire est comme celle d’une comète, un espoir et un idéal pour l’Afrique qui va être broyé en quelques 6 mois, juste après avoir prononcé l’indépendance. Exécuté avec la bénédiction des occidentaux, il est remplacé par Mobutu, qui restera au pouvoir avec un régime de parti unique pendant près de 30 ans.

Le Mali : Modibo Keita, construire une nation

Modibo Keita nous raconte sa version de l’éclatement de la Fédération du Mali, dont le Soudan français -séparé du Sénégal- conserva le nom en proclamant  son indépendance le 22 septembre 1960. A travers lui, c’est le volontarisme de ces premières années d’indépendance qui refait surface, car il s’agissait d’abord et avant tout – comme ailleurs en Afrique, de bâtir une nation avec l’ensemble des peuples réunis dans des frontières tracées par les colonisateurs. Modibo voulait aussi bâtir un socialisme adapté à l’Afrique, en harmonie avec les traditions communautaires maliennes. Ce volontarisme, au fil des ans devenu autoritaire, lui valut bien des ennemis. Le 19 novembre 1968, il était déposé par un coup d’état militaire et emprisonné au milieu des sables du Sahara, avant de mourir en détention. Il faudra attendre longtemps avant qu’on ne réhabilite ce président dont l’intégrité n’aura sans doute pas trouvé d’égal au Mali.

Mardi

08 DEC.
21H

Écriture & mise en scène Vladimir Cagnolari 
Direction d’acteurs Emil Abossolo
Avec
Jocelyn Balu & Emil Abossolo, Abou Diarra & Lass Kader Touré

Production  Africolor / Création Africolor 2020
Accueil en résidence le Comptoir de Fontenay-sous-Bois
Soutiens  DRAC  – Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-de-France, Conseil Départemental de l’Essonne, Ville de Paris
Crédits Musa Omusi / Made With Love

Tournage en live stream au Comptoir à Fontenay-sous-bois

En partenariat avec

Le Comptoir de Fontenay-sous-Bois, Le Plan de Ris-Orangis et  Pan African Music

Interview à l'issue du spectacle

Restez en ligne après le spectacle pour assister à l’interview des artistes