Manu Sissoko
+ Nahawa Doumbia
Manu Sissoko
Chanson mandingue
Artiste polyvalente, Manu Sissoko chante son amour pour le Mali. Mariée au petit fils de Dèdè Kouyaté, grande cantatrice khassonkée, elle est formée également au sein de la troupe du District de Bamako, ballet ayant vu émerger des talents tels que Oumou Sangaré, Djeneba Seck… Depuis plus de 20 ans, Manu explore la danse, le chant, le corps et le rythme. Sa rencontre avec le compositeur Vesko l’amène à composer ses textes, tantôt en bambara (qu’elle parle couramment), tantôt en français ou en anglais. Ses chansons racontent son histoire avec l’Afrique, parlent de la multiculturalité et d’un Mali qui déploie ses ailes vers un avenir aux multiples facettes. Avec son équipe de musiciens, elle nous offre un concert intimiste et chaleureux, coloré de toutes ses expériences musicales : soul, wassolon, reggae, mandingue…
Trajectoires
Manu Sissoko
Depuis l’âge de 13 ans, Manu se forme à la danse contemporaine et aux danses africaines. Elle suit un cursus en ethnomusicologie et s’intéresse au lien danse/musique chez les khassonké de la région de Kayes au Mali. En 2003, elle intègre la troupe du District de Bamako de Ba Issa Diallo et participe à plusieurs de leurs créations. Depuis son retour en France, Manu approfondit ses connaissances en danse contemporaine auprès de chorégraphes talentueux : Robyn Orlin, Andrew Morrish, Alexandre Del Perugia. Elle a intégré ou travaille encore actuellement au sein de diverses compagnies qui ont marqué son parcours artistique et crée en 2006 la Cie de danses et de musiques Kellèbellavi (KLBV). Depuis quelques années Manu développe sa carrière de chanteuse avec Vesko (Vincent Lassalle) et en solo.
Vincent Lassalle
Musicien, compositeur, arrangeur, producteur (Djéli Mousso Condé, Cheick Siriman Sissoko…), spécialiste des musiques ouest-africaines, Vincent Lassalle a commencé sa formation musicale au Mali, il y a 25 ans. En France, il joue pour de nombreux artistes et se perfectionne en arrangement et composition. Son style, à cheval entre deux continents, mêle pop, électro et tradition. En 2010, il se lance dans la production discographique, réalisant deux albums pour Djeli Moussa Condé, avec lequel il fera plus de 200 concerts. Il gère ainsi la carrière de plusieurs artistes en développant le conseil artistique et l’action culturelle de leurs projets.
Autour du concert...
Conférence dansée « Le goût du Cercle » au conservatoire de Clichy-sous-Bois en séance scolaire → +infos
Atelier chant-musique avec Manu Sissoko et Vincent Lassalle à l’école Paul Éluard de Clichy-sous-Bois → +infos
Nahawa Doumbia (annulé)
Chant wassoulou
1989, Africolor année zéro. Nahawa Doumbia était déjà là. Première d’une longue lignée d’artistes maliens qui lui succédèrent, elle tissait le premier fil unissant Africolor au Mali pour les décennies à venir. Pour l’occasion, elle avait réuni dans la salle toute la diaspora de Seine-Saint-Denis venue l’applaudir, se mêlant pour la première fois à un public parisien qui avait pour l’occasion traversé le périph’. La puissance de son chant wassoulou résonnait pour la première fois dans les oreilles d’une salle comble, réglées sur la même fréquence et pourtant venues de partout pour l’écouter. Dans cette rencontre musicale s’est forgé l’ADN d’Africolor pour les 34 années à suivre. Symbole de toute une génération, Nahawa, bien qu’elle n’appartienne pas à la caste des griots, s’impose depuis plus de 40 ans comme l’une des plus grandes chanteuses maliennes de son époque et insuffle son univers musical entre tradition et modernité. Rebelle, anti-conventionnelle, Nahawa casse les tabous, bouscule la tradition griotique, s’engage dans son art. Quelques décennies plus tard, Nahawa fait encore pleurer les âmes, au Mali et partout ailleurs. 2023 marque le retour de la diva wassoulou qui n’en a pas fini de remplir tout l’espace de sa voix. Après 15 années d’absence, bienvenue.
Trajectoires
Née en 1959 à Mafélé, un village de la région de Sikasso, Nahawa est d’abord infirmière à Bougouni, puis participe en 1974 à la Biennale de Bamako et impressionne le jury par son style innovant. Contrairement aux griottes, elle chante d’une voix nasale et râpeuse des compositions personnelles inspirées du didadi, un rythme où s’entrecroisent les claquements secs des djembés et les battements sourds du dundunba. Nahawa a participé à la première édition du festival Africolor, elle a sorti une quarantaine d’album et fut l’amie de Thomas Sankara. C’est l’une une des grandes cantatrices du style wassoulou, elle a largement contribué à la diffusion de ce courant musical sud-malien sur la scène internationale.