Nahawa Doumbia (annulé)
Chant wassoulou
1989, Africolor année zéro. Nahawa Doumbia était déjà là. Première d’une longue lignée d’artistes maliens qui lui succédèrent, elle tissait le premier fil unissant Africolor au Mali pour les décennies à venir. La puissance de son chant wassoulou résonnait pour la première fois dans les oreilles d’une salle comble, réglées sur la même fréquence et pourtant venues de partout pour l’écouter. Dans cette rencontre musicale s’est forgé l’ADN du festival pour les 34 années à suivre. Symbole de toute une génération, Nahawa, bien qu’elle n’appartienne pas à la caste des griots, s’impose depuis plus de 40 ans comme l’une des plus grandes chanteuses maliennes de son époque et insuffle son univers musical entre tradition et modernité. Rebelle, anti-conventionnelle, Nahawa casse les tabous, bouscule la tradition griotique, s’engage dans son art. Quelques décennies plus tard, Nahawa fait encore pleurer les âmes, au Mali et partout ailleurs. 2023 marque le retour de la diva wassoulou qui n’en a pas fini de remplir tout l’espace de sa voix. Après 15 années d’absence, bienvenue.
Trajectoires
Née en 1959 à Mafélé, un village de la région de Sikasso, Nahawa est d’abord infirmière à Bougouni, puis participe en 1974 à la Biennale de Bamako et impressionne le jury par son style innovant. Contrairement aux griottes, elle chante d’une voix nasale et râpeuse des compositions personnelles inspirées du didadi, un rythme où s’entrecroisent les claquements secs des djembés et les battements sourds du dundunba. Nahawa a participé à la première édition du festival Africolor, elle a sorti une quarantaine d’album et fut l’amie de Thomas Sankara. C’est l’une une des grandes cantatrices du style wassoulou, elle a largement contribué à la diffusion de ce courant musical sud-malien sur la scène internationale.
DIM.
10 DÉCEMBRE
17:00
THÉÂTER PUBLIC DE MONTREUIL
10 pl. Jean-Jaurès
93100 Montreuil
8 ~ 24 €
01 48 70 48 905
Distribution
Association Évry Femmes d’Espoir
Mentions
Création Évry Femmes d’Espoir
Soutiens Africolor, la ville d’Évry-Courcouronnes
© Luis Tautiva